Scabellon

 

Du 23 mai au 1er juillet 2017

Artistes : Anton Alvarez, Victoire Barbot, Mara Fortunatovic, Vincent Lorgé, Eléonore Joulin, Thomas Mailaender, Hubert Marot, Manon Recordon, Ugo Schiavi, Eva Taulois, Romain Vicari, Cyril Zarcone. Avec la participation de Marion Jaulin

Sous le commissariat de Margaux Barthélémy et Théophile Calot

 

Pour sa troisième exposition, Double V Gallery présente SCABELLON, une proposition de Margaux Barthélémy et Théophile Calot. Ce group show réunit le travail d’artistes internationaux dont la pratique plastique s’interroge sur le rapport qu’entretient une œuvre en volume avec son socle.

S’il est plus courant en français d’utiliser le terme ‘socle’, l’anglais a toujours gardé celui de ‘pedestal’. Deux termes qui renvoient à l’anatomie humaine : du latin scabellum, le socle désigne une sorte de sandale. De l’italien renaissant, piédestal signifie ‘support de pied’, en référence à celui de la statue qui y repo- sait. Dans les deux cas, cet objet renvoie à un double mouvement : le socle, en surélevant une sculpture, la met à distance et la met en valeur. De la sorte, il la sacralise, en soulignant quelque chose d’une irréductible singularité. En même temps, il l’assoie dans le sol, délimite la présence de l’artistique dans l’espace et le temps offert au regardeur. En ce sens, il assume la même fonction que celle du cadre dans la peinture.

Avec l’exposition SCABELLON, les deux commissaires invitent des artistes venus de tous les horizons plastiques à présenter une pièce en volume : une ‘pièce à poser’. Dès lors, plusieurs questions se posaient : une œuvre en trois dimensions impose t-elle un accrochage spécifique ? Un regroupement de sculptures peut-il offrir un nouveau sens à chacune d’entre elles lorsqu’elles se rencontrent ?

Le dispositif de monstration et d’accrochage propose une réponse visuelle et articulée à ces problématiques, puisqu’il entend devenir tant un volet muséo- graphique de l’exposition, qu’une formulation concertée de l’artiste et des commissaires aboutissant à la réalisation d’un piédestal pour chaque sculpture présentée.

L’unicité de la règle, donc, structure SCABELLON, mais une règle qui trouve maintes réponses pour la singularité des travaux choisis, dont la pluralité et les techniques (plâtre, béton, céramique, tissus...) dessinent un vocabulaire en trois dimensions, utilisé par les artistes de cette génération émergente.

 

 

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